Bonjour,
Je vous invite à prendre connaissance de cet article afin d'attirer votre attention sur ce danger.
Il serait souhaitable que cette information arrive aux oreilles des futurs acquéreurs du Galaxy S3 et/ou autre smartphone.
Les arnaques aux smartphones subventionnés se multiplient
ITespresso
lundi 8 octobre 2012 15:48 GMT
Le phénomène préoccupe au plus haut point les opérateurs mobiles français: l’explosion du nombre de cas d’arnaques aux smartphones.
Soit des clients très peu regardants sur la moralité ou carrément malhonnêtes qui bénéficient d’un appareil dernier cri à moindre prix, voire gratuit, grâce à une subvention opérateur assujettie à un engagement de 12 ou 24 mois, avant de quitter sine die l’opérateur pour un forfait « low cost » sans engagement et sans payer leur facture initiale bien sûr…
Selon une source citée par le quotidien Les Echos, cette arnaque se serait reproduite à plus de 100 000 reprises depuis le début de l’année 2012. Préventel, groupement d’opérateurs gérant une liste noire des mauvais payeurs, a signalé au Parisien un nombre «bien supérieur » à 100 000 cas.
Il semble bien qu’une telle arnaque ne doive rien au hasard, mais à la conjonction de plusieurs phénomènes, avec un fait déclencheur : l’arrivée tonitruante et traumatisante pour les opérateurs en place de Free Mobile. Nous allons vous expliquer pourquoi…
L’arnaque de A à Z
Arnaque...
L’arnaque côté client consiste d’abord à acquérir un smartphone, tant qu’à faire haut-de-gamme (iPhone, Samsung Galaxy S3, etc.) sans le payer à son tarif « normal » mais à un prix largement remisé.
En soi, il ne s’agit pas d’une arnaque, mais d’une aubaine offerte par l’opérateur qui subventionne le dit smartphone moyennant de la part du client une promesse d'engagement de deux ans...
Ce qui est illégal en revanche, c’est quand le client, après avoir pris possession du smartphone (débloqué ou déblocable), s’en va illico sans payer sa facture avant d’aller souscrire une offre SIM-only sans engagement et avec des mensualités bien moindres.
Comment s’y prennent les clients bien peu engagés, et encore moins engageants ? Soit ils indiquent une fausse identité, soit ils ferment immédiatement leur compte bancaire ou dénoncent le prélèvement automatique qu’ils avaient pourtant accepté
L’opération décrite par certains sur le Web s’est ensuite propagée à grande vitesse, le bouche-à-oreille aidant.
Une source citée par Les Echos évoque les auteurs de la fraude en expliquant : « Il s'agit de monsieur Tout-le-Monde qui veut un iPhone ou un Galaxy à moindre prix ».
Bien sûr, les opérateurs ont la possibilité de se retourner contre le client arnaqueur, mais recouvrer des montants de quelques centaines d'euros dans plusieurs milliers de cas est une chose sinon impossible, du moins très ardue et très coûteuse...
Selon Les Echos toujours, les opérateurs historiques ne sont pas les seuls impactés par cette arnaque monstre : les MVNO (opérateurs mobiles virtuels) le sont aussi. Et le quotidien économique d’ajouter que sur certaines gammes de smartphones, jusqu'à 15 % des ventes seraient délictueuses !
Chez Orange, SFR et Bouygues Telecom, on n’a pas trop tardé en tous cas à alerter les autorités compétentes, DGCCRF en tête qui étudie un antidote. En outre, comme toujours avec les arnaques massives, ce sont les bons clients qui subissent la situation : la plupart des opérateurs multiplient en effet les contrôles préalables des comptes des clients, réduisent le montant de leur subvention, ou mettent en place un schéma de remboursement différé pour la différence entre la valeur réelle du smartphone et son prix facturé.
Un phénomène déclenchant : l’arrivée de Free Mobile
Depuis l’arrivée avec tambours et trompettes de Free – son PDG, Xavier Niel, estimant que les opérateurs ont pris les français pour des pigeons… déjà ! – la fraude décrite a littéralement explosée dans un contexte économique de crise (« combien de clients pourraient se payer un iPhone à plus de 600 euros sans la subvention ? », note le patron d’une boutique de téléphonie mobile parisienne.)
L’offre « low cost » sans engagement de Free Mobile, suivie de celle de Bouygues (B&You) et de celle d’Orange (Sosh), et de bien d’autres ensuite, a ouvert la porte en grand à l’arnaque. D’autant que Free Mobile a aussi contribué à la banalisation des commandes de forfaits + téléphone depuis le Web.
En faisant trembler sur ses bases le petit train-train des opérateurs mobiles, Free Mobile a contribué à faire surgir un marché instable où cohabitent deux modèles : celui du forfait avec engagement donnant droit à un téléphone à bas prix (car subventionné) et celui où le client reçoit seulement une carte SIM et où il peut au mieux fractionner dans le temps (sur 12, 24 ou 36 mois) le paiement de son terminal.
Selon toute vraisemblance, c’est Free Mobile qui aurait profité indirectement le plus de l’opération en recrutant une majorité de ces clients arnaqueurs. N’étant pas encore membre de Preventel, ce qui ne devrait plus tarder, Free Mobile n’ayant pas accès à la liste des mauvais payeurs, il lui était impossible de refuser des souscriptions à son offre très avantageuse et donc non assortie d’un engagement dans le temps.